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Département de science politique

Bien que, dès 1943, des cours de science politique sont intégrés au programme en sociologie et que le père Lévesque forme un comité, en 1947, pour étudier la possibilité de fonder un tel département, il ne sera créé qu’en 1954 par trois professeurs du département de sociologie : Gérard Bergeron, Léon Dion et Maurice Tremblay. Ce dernier  en sera le directeur jusqu’en 1960. Ce département n’est pas créé en même temps que la Faculté des sciences sociales, en 1943, d’abord par manque de ressources, mais également parce que cette discipline est mal vue par le gouvernement de l’Union Nationale. Le mot politique a une connotation suspecte à cette époque, c’est pourquoi l’appellation administrative est ajoutée au nom du département et que l’intitulé sciences politiques est mis au pluriel.

Les débuts du département sont très modestes, car peu d’étudiants s’y inscrivent : quatre en 1954.  Les cours suivants sont proposés : Histoire de la pensée politique, Idéologie démocratique et communiste, Théorie des relations internationales, Politique internationale, ainsi que Comportements collectifs et vie politique. Au cours de la décennie 1960, le département prend son envol. Léon Dion est nommé directeur de 1960 à 1967, le nombre d’étudiants augmente et la recherche se développe. En 1961, le département change de nom pour celui de département de science politique. L’année suivante, il offre deux nouvelles concentrations dans son programme : celle de relations internationales et celle de l’administration publique. En 1964, s’ajoute la concentration de théorie politique, appelée quelques années plus tard, analyse politique.

En septembre 1961, le département offre des cours du soir en administration publique et en gestion du personnel. Ces cours s’étendent sur trois ans et seront offerts jusqu’en 1966. Ils sont environ une quarantaine d’étudiants provenant de la fonction publique provinciale à s’inscrire lors de la première année.

En 1969, le département fonde le laboratoire de recherches politiques sur le Québec qui devient, en 1973, le laboratoire d’études politiques et administratives (LÉPA). Ce laboratoire vise à stimuler la recherche et à organiser un colloque annuellement sur les différents aspects de la politique québécoise. Le LÉPA lance quatre séries de publications au milieu des années 1970 dont le bulletin qui rassemble et diffuse les activités du laboratoire.

Le Centre québécois de relations internationales (CQRI) est issu du Centre de recherches en relations internationales (CRRI), fondé en 1969 par le Secrétariat de langue française de l'Institut canadien des affaires internationales. Il fait paraître en 1970, la revue Études internationales. Le 4 mai de l’année suivante, le Centre est incorporé suite à une entente intervenue entre l’Institut canadien des relations internationales et l’Université Laval. Il change alors son appellation pour le Centre québécois de relations internationales (CQRI) et Paul Painchaud en est le premier directeur . En 1994, le Centre est remplacé par l'Institut québécois des hautes études internationales qui récupère une partie des fonctions du Centre, dont la publication de la revue Études internationales. Tandis que les programmes de recherches sont pris en charge par le Groupe d'études et de recherches en relations internationales .

CRÉDITS