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Maurice Duplessis et la Faculté

La Faculté des sciences sociales et son doyen ont toujours œuvré à préserver leur indépendance académique et politique. Pour les conservateurs de l’Union nationale et son chef, Maurice Duplessis, l’enseignement des sciences sociales est une menace à l’ordre dans lequel ces conservateurs maintiennent le Québec depuis leur réélection en 1944. Ce gouvernement se caractérise notamment par sa lutte contre le communisme, contre les syndicats et par le favoritisme. Duplessis craint l’influence du père Lévesque et de sa Faculté et tente de lui nuire par tous les moyens. Duplessis déclare même : «Qui dit social, dit socialisme; qui dit socialisme, dit communisme; donc le père Lévesque, doyen de la Faculté des sciences sociales est un communiste.»

Le 25 avril 1950, lors du 5e Congrès des relations industrielles, le doyen de la Faculté de philosophie, Charles De Koninck, prononce une allocution contre le communisme. À sa suite au programme, le père Lévesque revient sur les propos du doyen et en rajoute en condamnant, entre autres, ceux qui se servent du communisme comme tremplin électoral. Se sentant visé, la réponse du premier ministre ne se fait pas attendre. Dès le lendemain, le père Lévesque reçoit une lettre de réprimande du recteur de l’Université, Mgr Ferdinand Vandry. Et quelques jours plus tard, celui-ci lui apprend dans une autre lettre que le gouvernement retire à la Faculté une subvention de 25 000 $.

CRÉDITS